Le rugby pour grandir
Jouer et partager
« L’organisation d’une Coupe du monde de rugby est une mission complexe. L’enthousiasme et la motivation des jeunes de Pontlevoy autour de la Rugby Heritage Cup constitue une vraie parenthèse de bonheur. Je me dis : voilà pourquoi nous travaillons !
Je les encourage à profiter de la préparation de cet événement. Ce sera un moment exceptionnel de partage entre ces écoles venues du monde entier. Une expérience inoubliable pour tous ceux qui y participeront. »
La direction de la RWC France 2023
« La Rugby Heritage Cup nous permettra de mettre en avant l’ensemble des valeurs éducatives du rugby. »
1823-2023, notre héritage
Super coïncidence, le 1er Tournoi Mondial de Rugby Scolaire correspond à l’anniversaire des 200 ans de l’invention du rugby, par… un enfant. Je vous raconte !
William Webb Ellis avait 15 ans. Scolarisé dans la prestigieuse école anglaise de la ville de Rugby, il fit le geste fondateur au collège. Un jour, lors d’un match de foot, il prit le ballon avec les mains et alla l’aplatir dans le but…
William inventa donc le rugby presque par hasard. Avec le directeur de l’école et deux autres lycéens, il rédigea des premières règles du rugby. La suite, on la connait puisque 200 ans plus tard, nous allons nous retrouver en France pour continuer à jouer au rugby. D’ailleurs, pour cet anniversaire, des élèves de la Rugby School nous rejoindrons à Pontlevoy.
Mais au fait, qu’est-ce qui plait tant aux jeunes dans ce sport ?
Les garçons surtout diront qu’ils l’aiment pour son côté physique, le contact qui poussent leur virilité au maximum. En réalité, ce sport est très apprécié des jeunes pour ses valeurs éducatives. Courage, esprit d’équipe, respect fixeront leur ligne de conduite pour plus tard. Cet esprit d’équipe, compte vraiment car grand, petit, costaud, fluet chacun y trouve sa place. On aime aussi son style de jeu unique, avec les mains, les pieds et même la tête, ses règles compliquées – mais que tout le monde adore- enfin l’intensité de l’engagement qui nous fait ressentir à 200% nos émotions.
Et puis, cette chère 3e mi-temps nous rapproche et nous fait oublier qu’il y a un vainqueur et un vaincu.
Et vous, pourquoi aimez-vous le rugby ?
Discutons-en tous ensemble et rendez-vous à Pontlevoy du 2 au 7 septembre 2023 pour fêter le rugby. Et encore joyeux anniversaire William !
Louis HERVIER, Promotion 2005
Les valeurs que nous célébrons
Comme Frank Mesnel1, ancien international français, nous pensons que « le rugby, sport exigeant, est un reflet de la vie en société ».
Pour fédérer les enfants, notre comité place la Rugby Heritage Cup sous la bannière des 5 valeurs de World Rugby :
- La discipline avec laquelle il faut appliquer les règles ;
- Le respect de l’arbitre dont les décisions sont incontestables ;
- La solidarité nécessaire pour protéger son équipier ;
- La passion essentielle pour porter la balle dans l’en-but ;
- L’intégrité indispensable pour respecter l’adversaire et bien vivre ensemble sur le terrain.
À ces valeurs, notre comité en ajoute une : la transmission. Celle de l’héritage de William Web Ellis, inventeur du jeu et celle des éducateurs grâce à qui les jeunes prennent leurs responsabilités et deviennent véritablement des femmes et des hommes.
Même si c’est un jeu, le comité d’organisation de la Rugby Heritage Cup Pontlevoy 2023® en est convaincu : le rugby est aussi un formidable outil éducatif.
Thierry Chenet, président de l’association Heritage Pontlevoy
1– « Frères d’armes » de David Beresford-Jones, éditions Hugo Sport.
Rugby à 7, il a tout bon en milieu scolaire
Donner sa place à chacun est déjà dans l’ADN du rugby. Grand ou petit, costaud ou élancé, rapide ou plus lent, tout le monde trouve le poste qui lui convient. En revanche, à la différence de la pratique en club où prime la performance sportive, le rugby scolaire met davantage l’accent sur le plaisir du jeu, sur ses atouts éducatifs et sur sa capacité à fédérer.
Moins gourmand en termes d’espace et offrant de la souplesse pour constituer des équipes resserrées, le rugby à 7 est souvent plébiscité dans les écoles. Mais s’il est apprécié, c’est surtout pour son côté ludique, la rapidité de ses actions et son jeu aéré. Bon point supplémentaire : l’évitement, la technique et la stratégie prennent le pas sur la recherche du contact, réduisant ainsi l’impact physique, un avantage pour les jeunes, filles et garçons. Enfin, ses deux mi-temps de 7 minutes sont aussi intenses que spectaculaires ! Idéal pour le tempo soutenu de la Rugby Heritage Cup Pontlevoy 2023® qui verra en une semaine la rencontre de 24 équipes de garçons et de 24 équipes de filles.
Mixité, un atout de plus pour le rugby
Co organisateur de l’événement, entraîneur de rugby scolaire à Pontlevoy, notamment des filles, François Roche-Bayard est un fervent défenseur du rugby féminin.
Au regard de ses 200 ans d’existence, la pratique féminine du rugby est récente. Que peut-elle lui apporter ?
À l’origine très masculin, revendiquant ses blessures et une bonne dose de testostérone, l’ouverture progressive du rugby aux femmes est positive pour ce sport. Généralement, la seule crainte exprimée par les filles c’est de faire mal à leurs copines. Dans leur manière de jouer, elles prouvent que l’engagement tranquille est possible, sans volonté d’écraser l’autre. Au niveau scolaire, je remarque aussi leur approche holistique. Elles observent leurs adversaires autant que leurs coéquipières, l’état du terrain, le temps, l’ambiance, etc. Elles ont donc un regard neuf, et apportent une forme d’esthétisme au jeu en général et au rugby à 7 en particulier, propice à la rapidité, à l’évitement, à la stratégie.
Le rugby leur apporte-t-il aussi quelque chose de spécial ?
Quand on voit des joueuses de haut niveau athlétiques mais aussi maquillées et coiffées, on comprend déjà qu’il ne leur enlève rien et que féminité et engagement sont tout à fait compatibles.
Modestement, car cela reste un jeu, le fait que les filles pratiquent avec autant de bonheur et de réussite ce sport réputé masculin leur montre que tout est possible. À l’image de la société, volontaires et déterminées, elles ont une place à prendre, leur voie à tracer.
La RHC prône la mixité, pourtant vous avez opté pour la constitution d’équipes séparant filles et garçons. Pourquoi ?
En conviant des jeunes de moins de 15 ans, effectivement nous aurions pu les faire jouer ensemble. Cependant, parce que cette rencontre est mondiale, elle rassemble de jeunes gens avec de niveaux physiques très différents pour cette catégorie d’âge. Le risque aurait aussi été de se retrouver en finale avec seulement des garçons pour privilégier la force ce qui aurait été très dommage.
D’ailleurs, pour ne créer aucune différence, nous tirerons au sort l’ordre de passage des garçons et des filles dans la programmation des finales.
« La transmission n’est complète que si elle intègre pleinement les filles. »