Les équipes participantes
Tous ensemble !
« La Rugby Heritage Cup Pontlevoy 2023® a ceci d’exceptionnel : elle montre que nul besoin d’être passionné de rugby ou de le pratiquer pour bénéficier de ses vertus éducatives. Dans ce sport, collectif par excellence, c’est l’équipe toute entière qui marque un essai. Ses membres se protègent mutuellement. L’arbitre et les « adversaires » sont respectés. Autant de valeurs inspirantes bien au-delà d’un terrain de rugby. Nos élèves de Pontlevoy sont habitués à entretenir des contacts avec des écoles à l’étranger (Chine, Pays-Bas, Espagne, Finlande, etc.) Mais cette fois, ils vont recevoir des jeunes du monde entier ! L’ACCUEIL sera donc au cœur de l’événement. Occasion de réfléchir à qui nous sommes pour savoir le partager et être prêts à apprendre des autres. Moment d’échange, de découverte et d’amitié entres écoles, entre jeunes : le rugby et la Rugby Heritage Cup forment un merveilleux prétexte. »
Vincent Le Flohic, chef d’établissement du collège Le Prieuré et du lycée catholique de Pontlevoy.
5 continents, 44 équipes,
1 ADN commun
Parmi les écoles réunies à Pontlevoy, un nombre important arrivera des nations sélectionnées pour la Coupe du monde 2023. Nous accueillerons également des écoles issues d’autres pays et partageant les mêmes valeurs et les mêmes messages que ceux portés par la Rugby Heritage Cup :
– s’amuser en pratiquant le rugby ;
– se découvrir et découvrir les autres ;
– donner une place à chacun dans sa singularité ;
– gagner en confiance en soi, en ses partenaires et même en ses adversaires ;
– développer le goût d’apprendre des gens, des situations, etc.
– partager ce que l’on sait et transmettre ce que l’on a appris.
Les écoles
Angleterre
Rugby School
Clifton College
Robert Clack school
Argentine
Old Resian Club
Australie
Iona college
Stuartholme school
Chili
Colegio Montemar
Ecosse
Earlston High School
France
Collège Jean Moulin
Collège la Garenne
Collège Aulnay
Equipe Centre Val de Loire
Collège Bon accueil
Collèges Nord Isère
Collège de Pontlevoy
Georgie
Georgia Rugby Union
Inde
Don Bosco Ashalayam
Irlande
Ballyclare High School
St Michael’s College
Italie
Junior Rugby Brescia ASC
Japon
Japan Rugby sevens academy
Absent
Kenya
Shamas Rugby Foundation
Madagascar
Les Makis des Enfants De l’Ovale
Monaco
AS Monaco Rugby
Nouvelle Calédonie
Union Rugby Club Dumbea
Nouvelle Zélande
Condor Sevens
Eastern Bay of Plenty
Pays de Galles
Ysgol Gyfun Gwyr
Whitchurch RFC
Portugal
Academia Ten
Roumanie
ACS Academy Bucarest
Tonga
Tonga U15 filles
Tonga U15 garçons
Absent
Zimbabwe
Lomagundi College
Là où tout a commencé
3 questions à Mike Bayly, Directeur de la section Rugby à la Rugby School.
Comme nous le savons, le rugby est né dans votre école en 1823. Quels comportements ce jeu promeut-il ?
Très fermement accroché à cet héritage et inspiré par William Webb Ellis (qui a transgressé habilement les règles du Football), nous incitons constamment nos élèves à innover en matière de Rugby, à développer leur talent et leur capacité au service d’un jeu d’attaque et d’une défense courageuse. Notre vision le dit aussi, encourager tous nos étudiants à « créer sans relâche ». La Rugby School ne s’est jamais contentée de s’endormir sur ses lauriers ou d’atteindre l’excellence académique par l’enseignement « par cœur » mais a toujours cherché à explorer de nouvelles directions.
Ces dernières années, dans votre école, comment voyez-vous l’évolution du jeu et de sa pratique ?
Notre raison d’être comprend aussi le style de jeu que nous souhaitons pratiquer. Comme William Webb Ellis, nous recherchons de nouvelles choses et nous ne copions pas ce que font les autres. Mais nous pensons aussi qu’en plus d’être innovant et vainqueur, nous avons besoin de vitesse, d’agilité et être totalement impliqué dans l’attaque et la défense.
Nous savons que notre style de jeu est important mais notre motivation et notre préparation avant d’entrer sur le terrain sont tout aussi importantes. Avec en premier lieu l’amour du jeu, prendre du plaisir en jouant et une implication responsable, nous parlons de « nos sept valeurs essentielles ».
Vous avez inscrit une équipe de filles et une équipe de garçons à la RHC. De quoi est-ce le symbole ?
J’espère qu’en 2123 le monde verra le Rugby comme un sport qui dépasse les questions de genre, de race ou de religion et d’autres marques de différence. C’est déjà aujourd’hui un sport très internationalisé mais s’il peut aussi être le sport qui encourage et qui motive tout individu quelque soient son origine sociale, culturelle… qui veut y jouer, entrainer ou simplement regarder, alors je crois que nous aurons une belle célébration de notre tricentenaire !
L’équipe des Makis représentera les 1400 jeunes des EDO (Enfants de
l’Ovale).
Fondée par Philippe Sella, cette association s’appuie sur le rugby et ses valeurs pour aider des enfants défavorisés à s’épanouir en France et dans 7 pays d’Afrique dont Madagascar.
Magnifique, cette île est aussi l’un des pays les plus pauvres au monde. À Tananarive sa capitale, les EDO regroupent 3 centres où 300 filles et garçons de 8 à 15 ans se retrouvent les mercredis, les samedis et pendant les vacances. Dans ces bulles de sérénité, ils jouent au rugby, bénéficient d’un soutien scolaire, d’un suivi médical et partagent un vrai repas.
Les Makis ne sont peut-être pas les plus musclées ou expérimentées, mais ces 12 fières équipières sont déterminées à faire de leur mieux pour porter haut lesvaleurs du rugby et profiter de chaque seconde de la Rugby Heritage Cup, car ensuite, elles raconteront tout à leurs camarades restés dans leurs pays.
Une chance extraordinaire !
Voilà comment Lalaina Ranaivoson, responsable de la délégation, qualifie leur participation à cette première Coupe du Monde de Rugby Scolaire. « Elles vont prendre l’avion, découvrir la France, rencontrer des enfants de toutes nationalités, jouer, apprendre… apprendre tellement ! »
Se préparer d’arrachepied
Pour la première fois, les Makis ne s’entraînent plus nu-pieds mais jouent avec crampons et protèges dents, car à Pontlevoy, toutes les équipes en auront.
« Avoir un trousseau de vêtements de sports et de ville, c’est peut-être banal pour bien des enfants, mais pour elles, c’est exceptionnel, insiste Lalaina. Nous renforçons aussi les cours de français, pour réduire la barrière de la langue et qu’elles puissent discuter avec les autres, comprendre les consignes, etc. »
Le rugby : un terrain pour grandir, en Afrique aussi !
Coup de cœur pour SHAMAS ! Engagée auprès des jeunes kenyans défavorisés, cette association est aux avant-postes de la promotion du rugby, de la santé, de l’éducation, de la mixité, de la nutrition ou encore du climat. Le comité d’organisation ne pouvait que l’inviter à participer à la Rugby Heritage Cup.
Le saviez-vous ?
Le rugby à 7 est le premier sport collectif pratiqué au Kenya. D’ailleurs en 2009, le pays est arrivé en demi-finale de la Coupe du monde de cette discipline. Ouvrir ce sport aux enfants les plus défavorisés est le challenge relevé depuis 2010 par la Shamas Rugby Foundation. Modestement d’abord, en réunissant une poignée d’enfants d’un quartier pauvre pour jouer au rugby et partager une collation, l’association compte désormais plus de 2000 bénéficiaires (garçons et filles), 37 entraineurs (dont 13 femmes), sur 7 sites. Belle réussite : 3 anciens de SHAMAS ont intégré l’équipe nationale du Kenya.
Le rugby et l’éducation pour construire son avenir
Fragilisés par les multiples difficultés liées à une grande pauvreté, ces jeunes sont tous issus des bidonvilles urbains (Nairobi et Kibera) et de zones rurales. SHAMAS utilise le rugby comme une opportunité afin de les faire grandir sur le terrain mais aussi en dehors. Il s’agit de leur permettre de devenir de jeunes femmes et hommes équilibrés, en développant leurs compétences, leur confiance en eux, grâce au sport, à l’éducation et à la formation. Sans omettre de renforcer leurs liens avec leurs communautés. En un mot : leur offrir un avenir pour qu’ils accompagnent l’Afrique dans ses changements.
Et la Rugby Heritage Cup Pontlevoy 2023 dans tout cela ?
Par-delà l’envie de faire jouer les enfants au rugby, en participant à la Rugby Heritage Cup les responsables de SHAMAS ont l’immense désir de nouer des liens forts et durables avec des écoles, en France et dans le monde. Car ils le répètent : rugby et éducation forment vraiment une combinaison gagnante. Un enthousiasme partagé par Humphrey Kayange, chimiste et star du rugby kenyan qui soutient activement le projet aux côtés de l’association.
Ashalayam, le rugby où on ne l’attendait pas !
Chez Ashalayam, association indienne invitée, l’activité rugby a pris une importance inattendue. Pour tous, sa présence sera une chance et un exemple.
Tout commence à Kolkatta (Calcutta), il y a 35 ans. Aux alentours de la gare, des milliers d’enfants errent sans toit, perdus, abandonnés, soumis à tous les dangers de la rue. L’association Ashalayam les prend sous son aile. Elle les héberge, les nourrit, les scolarise. Les enfants doivent se déshabituer à la rue, apprendre à vivre en communauté et rattraper leur retard scolaire grâce à une école passerelle mise en place par Ashalayam.
Et le rugby dans tout cela ?
« Le sport a toujours eu une très grande place dans le projet pédagogique de l’association, explique Christophe Plais, volontaire à Ashalayam. Très marginal en Inde, le rugby y a fait son entrée lorsque je l’ai rejointe en 2000. »
Ce sport aide les enfants à canaliser leur énergie, à respecter les règles de l’engagement, comme les décisions de l’arbitre… Pratiqué dans des conditions difficiles, le rugby fait émerger les plus motivés. Solidarité, confiance entre équipiers, ils découvrent que l’on ne gagne pas seul. Courir, tomber, se relever, acquérir technique et stratégie, tout cela contribue à leur développement physique et intellectuel.
« Plusieurs de nos anciens ont intégré l’équipe nationale. Quelle motivation, quels modèles pour ces enfants ! Les perspectives sont encore plus grandes pour les filles, car depuis 2010, grâce à l’association Jungle Crows, le rugby est mixte à Ashalayam. »